Colonel Pierre Lefort

Lefort PierrePierre Lefort est né le 5 avril 1925 à St Rambert, il fait ses études secondaires au lycée du Parc à Lyon.

Bien que voulant préparer St Cyr en 1942 les évènements en décidèrent autrement. Participant à la résistance urbaine de la capitale rhodanienne il est recherché par la milice et la Gestapo, il échapper de justesse à leur traque et se réfugie dans le Vercors en 1944. Cantonné à la ferme du Grail , près du col de la machine, il participe à l’instruction militaire au corps franc du Lieutenant Vignon (Verdier) embryon du futur 2e Régiment d’Artillerie. Lors de l’offensive de la 157e division allemande en juillet 1944, il parvient à passer à travers les mailles du filet allemand et participe à la libération de Lyon le 3 septembre, il est cité pour la première fois. Il s’engage pour la durée de la guerre au sein de la 1ère Armée comme caporal chef sur le front des Alpes, puis il participe à la bataille de Colmar et ensuite à l’occupation de l’Allemagne. Ses services sont comptés à partir du 10 avril 1944.

Après s’être rengagé au titre du 26ème Groupe Colonial des Forces Terrestres Antiaériennes, le 27 décembre 1945, il est volontaire pour servir en Indochine. Il embarque sur le paquebot S/S Nea Hellas à Marseille pour l’Indochine le 8 février1946 et débarque à Saigon le 7 mars 1946. Il est nommé Maréchal des logis à compter du 1 mars 1946.

Compte tenu de sa formation scolaire et de son expérience militaire, acquise dans le maquis et dans la Première Armée, il est admis à suivre les cours du "Peloton Interarmes d'Extrême- Orient"*, à DALAT, le 1 Juillet 1946 d’où il sort aspirant le 1 Janvier1947. Il est affecté au 41e Régiment d’Artillerie Colonial le 4 Janvier 1947.

Au cours de son séjour il est engagé dans plusieurs opérations au cours desquelles il est blessé une première fois et cité à deux reprises

Nommé Sous-Lieutenant le 11 janvier 1948. Il rentre en Métropole le 2 Août 1948, il bénéficie d’un congé de fin de campagne. Le 4 janvier 1949 il est affecté au 1/3 Régiment d’Artillerie Colonial à Vernon. Lieutenant le 11 janvier 1950.

Du 27 Septembre 1950 au 28 Juillet 1953 : séjour à Madagascar à la 10ième compagnie du Service du Matériel et des Bâtiments Coloniaux. A l’issue il est muté en Tunisie à SOUSSE Au Régiment d’Artillerie Colonial de Tunisie.

Il se porte volontaire pour l’ALAT et à compter du 30 Janvier 1954 il suit la Formation Pilote hélicoptère à l’école Fenwick d’Issy les Moulineaux (il est un des 90 premiers pilotes hélicoptère qui ont suivi cette filière) puis dans la foulée il suit la transformation sur hélicoptère Sikorski S55 ou H19 à Buc où les 100 premiers pilotes d’hélicoptères lourds, pour l’époque, furent formés. Le 1 Novembre 1954, il rejoint le GH-1 à Satory.

Capitaine le 1 février 1956. En 1956, Moniteur hélicoptère sur H-19 Sikorsky à Buc, il commande une escadrille d’instruction.

Il réalise la toute première percée GCA en hélicoptère de nuit et dans le brouillard* à Dijon-Longvic, le 1er octobre1956, avec le Lieutenant Lepape et le Sergent-chef major Auger, concrétisation de son entraînement malgré les quolibets qu’il a essuyés : « Voler en IFR en hélicoptère ? Allons soyez sérieux ! ».

Le 30 Août 1957, il rejoint l’école d’application de l’ALAT à Sidi-Bel-Abès où il suit sa transformation sur hélicoptère Banane H21

Le 1 Novembre 1958, il rejoint le célèbre Groupement d’Hélicoptères N°2 (connu sous le nom de GH2) sous les ordres du Colonel Crespin à Sétif.

Il commande l’Escadrille d’hélicoptères N°5, du 8 février au 19 juillet 1960. Il quitte l’Algérie le 19 septembre 1960.

Au cours de son séjour il est cité à quatre reprises, il est chevalier de la Légion d’Honneur et il est blessé une deuxième fois.
Il est en particulier cité à l’ordre de l’Armée le 13 mars 1961 :
« Commandant d’escadrille hélicoptères cargos, ardent et courageux. Excellent pilote et leader de formation, a su faire de son unité un remarquable instrument de combat. Par la rapidité et la justesse de son jugement, son sens de la manœuvre et sa souplesse dans l’exécution, s’est particulièrement fait apprécier par les unités d’ELMIA et de DJIDJELLI au cours des opérations « PIERRES PRECIEUSES »…
… Très bel exemple de chef de guerre et d’entraîneur d’hommes, a effectué plus de 10 évacuations sanitaires de nuit dans des conditions souvent critiques et transporté plus de 4000 commandos… »

A la fin de ses permissions il est affecté à Dakar (Sénégal) le 14 Décembre1960 au 6 RAMa. Le 3 février 1961, il est affecté au CGPA à Atar en Mauritanie, peu après il rejoint le 16 Novembre 1961 le 1er BIMa. Il retrouve l’ALAT en étant affecté le 1 Avril 1962 au 1er GALAT TDM à Dakar.

De retour en métropole, le 22 Octobre 1963, il est affecté en poste ALAT à la Section Technique de l’Armée à St Thomas d’Aquin ; puis il rejoint, le 1 Janvier 1966, le Groupement d’Expérimentations de l’ALAT à Satory, où il participe aux études préliminaires de l’hélicoptère de manœuvre, qui donnera naissance ultérieurement au SA 330 PUMA. Il suit le stage de pilote de réception à l’EPNER.

Commandant le 1 avril 1966. Le 1 juillet 1966, il fait l’objet d’un changement d’arme qui l’affecte dans l’Arme du Train. Il est muté le 1 septembre 1967 au Groupement 103 de l’ALAT à Versailles.

Après 25 années de service, le 11 avril 1969, il prend sa retraite.

Dans les réserves il sert tour à tour dans les EM territoriaux de Marseille, des Antilles Guyane et Lyon. Il est rayé des cadres de réserve le 1 avril 1981 et il est admis à l’honorariat de son grade.

Pierre Lefort était titulaire des médailles suivantes :

  • Officier de la Légion d’Honneur,
  • Chevalier de l’Ordre National du Mérite,
  • Croix de guerre 1939-1945 avec 1 citation
  • Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec 2 Citations,
  • Croix de la Valeur Militaire avec 4 citations dont une citation à l’Ordre de l’Armée,
  • Croix du combattant volontaire
  • Croix du combattant
  • Médaille de l’Aéronautique,
  • Médaille des blessés.